Si vous êtes comme nous et que vous êtes nostalgiques de l’époque des clubs vidéo, vous vous ennuyez aussi de la fameuse section où les employés cinéphiles geeks (et toujours très cools!) de la place vous recommandaient quelques perles récentes ou oubliées à voir à tout prix.
Horreur Québec dépoussière les étagères cette année en vous présentant une nouvelle chronique sur ce qui a le plus marqué nos rédacteurs côté horreur durant le dernier mois: classiques ou nouveautés, suggestions cinéma ou littératures, événements, jeux ou même voyages, tout y passe dans nos suggestions du staff:
Élise Lucie Henripin
Exposition Scared to Death: The Thrill of Horror Film au Museum of Pop Culture, Seattle
Les monstres me suivent partout, même en vacances. Scared to Death: The Thrill of Horror Film, une exposition permanente à l’un des musées les plus populaires de Seattle, présente plus de cinquante costumes et accessoires de films et de séries comme Pet Sematary, The Walking Dead et A Nightmare on Elm Street dans une ambiance glauque, avec en prime des extraits d’entrevues avec les plus grands noms de l’industrie pour retracer l’histoire du genre. Mon séjour dans cette ville reconnue pour son temps pluvieux m’a rapprochée de l’un de mes films préférés, The Crow. Si vous êtes de passage dans la cité émeraude, ne manquez pas le splendide cimetière Lakeview, qui surplombe la ville: Brandon Lee y est enterré aux côtés de son père.
Jean-François Croteau
The Other (1972) de Robert Mulligan
Ma découverte macabre du mois s’est faite grâce à Ciné Pop. J’ai risqué le film de 1972, L’Autre (The Other), du cinéaste Robert Mulligan qui nous avait offert précédemment le classique To Kill a Mockingbird. On y suit le parcours d’un jeune garçon qui accuse son frère jumeau de certains méfaits ayant eu lieu sur la ferme où il se trouve. Commençant comme un joli petit film campé dans un décor campagnard, l’ensemble devient vite un véritable cauchemar. On se surprend de la justesse de certaines observations psychologiques, et la grande qualité de la mise en scène est indiscutable. Franchement, un très grand film dont on en sort un peu débalancé.
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Jason Paré
Slash (2019) de Roger Cantin, Joey Cornu Éditeur
Le cinéaste Roger Cantin qu’on connaît entre autres pour les films Matusalem et L’assassin jouait du trombone, propose avec le roman Slash une dystopie particulièrement sombre et violente. On y suit Thomas, un employé d’une morgue, qui revend des images d’autopsie à de riches bourgeois. La situation environnementale est catastrophique et les côtes américaines ont été inondées. L’écriture est très cinématographique. La narration à la première personne est dynamique, les chapitres sont courts et l’histoire est portée sur l’action. Slash est disponible en librairie depuis novembre. Deux autres tomes devraient être publiés au cours des prochaines années.
Josianne Massé
Sur les traces d’un tueur en série (2020) de Jean-François Poisson
Si vous aimez les séries de type true crime, vous devriez absolument jeter un œil à la série documentaire Sur les traces d’un tueur en série. Un investigateur, un spécialiste des crimes en série et une journaliste à la recherche travaillent ensemble afin de tenter de percer le mystère de crimes non résolus, ceux particulièrement préoccupants de jeunes femmes tuées sauvagement dans la région de Montréal dans les années 70. Le premier épisode est déjà sur Crave, qui a ajouté du contenu francophone à son catalogue dont cette nouveauté 100% québécoise. Vous pouvez aussi suivre la série sur Canal D.
Éric Arseneault
The Blob (1958) de Irvin S. Yeaworth Jr.
Étant abonné à la plate-forme The Criterion Channel, quelle ne fut pas ma surprise que de voir le film The Blob de Irvin S. Yeaworth Jr. s’y retrouver! N’ayant vu que la très bonne version de 1988, j’étais curieux de voir l’original avec nul autre que Steve McQueen (Papillon, The Great Escape). L’histoire est simple: une météorite venue de l’espace tombe du ciel et une masse gélatineuse en sort, tuant tout humain sur son passage. C’est un peu cheesy, les dialogues ne sont pas très intelligents et plusieurs comédiens surjouent. Cependant, en regardant la version très joliment restaurée de Criterion, on comprend pourquoi The Blob est un classique. Yeaworth Jr. parvient avec peu de budget à établir une tension très divertissante tout au long du récit. En visionnant le film, on réalise que le phénomène du Scooby-Gang ne date pas d’hier. On pense tout de suite à The Lost Boys, Stand By Me, The Goonies, Stranger Things ou même à Summer of 84’. C’est plutôt magique de voir des adolescents se chicaner pour ensuite mettre leurs différends de côté et s’unir contre le mal. Le genre de film qu’on aime avec un gros sac de popcorn.
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Frédéric Chalté
Dans l’abîme du temps (2019) de Gou Tanabe, Ki-oon Éditions
Notre collaborateur Jason Paré avait parlé il y a quelques temps des Montagnes hallucinées, ce roman graphique de Gou Tanabe aux allures de manga qui adaptait avec brio l’oeuvre de l’inadaptable H.P. Lovecraft. Ici, je vous parle d’un volume concernant Dans l’abîme du temps, un effort résolument plus tourné vers la science-fiction. Le texte original de H.P. Lovecraft est probablement le plus abouti de ses récits tant les méandres de l’esprit humain, des voyages dans le temps, des créatures fantastiques et millénaires se côtoient et s’entrechoquent. Il est à mentionner que Tanabe offre une fois de plus des dessins riches et un tracé à la hauteur de la folie de la nouvelle. Même si le découpage hautement cinématographique de Les montagnes hallucinées sont moins présentes, l’intrigue est telle qu’il est difficile de ne pas dévorer le livre d’une traite. Amateurs de Lovecraft, je vous recommande chaudement cet ouvrage.
Marc Boisclair
Memory: The Origins of Alien (2019) de Alexandre O. Philippe
Arrivé récemment sur Crave, mais également disponible en vidéo sur demande depuis octobre dernier (vous pouvez lire la critique complète du collègue Jason), le documentaire Memory: The Origins of Alien mérite qu’on s’y attarde. Réalisé par Alexandre O. Philippe, qui disséquait la scène de douche de psycho dans l’étonnant 78/52, Memory focalise ici sur la fameuse scène du chestburster pour les 40 ans du classique. Et on n’emprunte pas nécessairement la route la plus facile pour y parvenir. En effet, si certains seront déçus de ne pas retrouver les habituels Sigourney Weaver et Ridley Scott à la table des invités, on choisit plutôt des intervenants moins connus ou dans l’ombre, comme la femme du regretté scénariste Dan O’Bannon, pour nous livrer de nouvelles anecdotes et analyses plutôt intéressantes. Il faut aussi dire que lorsqu’un documentaire me parle de H.R. Giger et de Francis Bacon avec autant d’attention, je suis plus facilement séduit. À voir donc avant la sortie prochaine du nouveau documentaire de The Exorcist du cinéaste, annoncé plus tôt cette semaine!
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Chloé Leclerc-Gareau
Don’t F**k With Cats: Hunting an Internet Killer (2019) de Mark Lewis
Lorsque j’ai appris que Netflix allait sortir un documentaire sur Luka Rocco Magnotta, j’étais loin d’être enthousiaste. Non seulement c’était trop tôt selon moi, mais surtout, Netflix allait donner à Magnotta exactement ce qu’il voulait: de l’attention. Le jour de sa sortie, cependant, je me suis laissée tenter et j’ai été immédiatement happée. Le documentaire ne porte pas tant sur le meurtrier que sur l’invraisemblable histoire d’une enquête menée par des gens comme vous et moi, dont la persévérance, malgré l’indifférence des forces de l’ordre, est absolument admirable. Un excellent exemple de comment les réseaux sociaux peuvent être mis à profit malgré les distances. Vous pouvez également lire la critique complète de Josianne.
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Marc-Antoine Labonté
Tammy and the T-Rex (1994) de Stewart Raffill
Vinegar Syndrome continue de nous gâter avec un transfert 4K de cette série B jouissive mettant en vedette un certain Paul Walker. Son personnage se fait attaquer par une bande de voyous qui le jettent dans un zoo où un lion le met dans le coma avant qu’un scientifique étrange décide de transférer son cerveau dans une réplique animatronique de T-Rex. Ouf! Le film assume pleinement sa folie et parvient même à canaliser son étrangeté afin de toucher au cœur. Les scènes gores qui manquaient à l’appel dans le montage antérieur sont de retour et le carnage de dinosaure est très, très généreux. Aussi disponible sur Shudder!
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Raphaël Boivin-Fournier
Zombicide (2012), Guillotine Games
Malgré le fait que je soit un grand amateur de jeux de plateau, je n’avais pas encore essayé Zombicide. Certains diront que je suis un des derniers à sauter dans le train, mais il n’en demeure pas moins que ce jeu de stratégie/survie est, pour moi, une vraie révélation. Après l’avoir essayé avec quatre amis pendant deux heures, j’étais déjà accro. Qu’on ne se laisse pas avoir par la simplicité apparente du gameplay, Zombicide cache une profondeur vraiment intéressante et une difficulté qui ne pardonne pas. Dès les premières minutes, mon groupe de survivants a fait la classique gaffe de se séparer pour fouiller et ça nous a mené à notre perte.
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