Il y a plusieurs raisons de redouter les camps de vacances, à commencer par les mouches à chevreuil et les morveux surexcités, mais ces garderies à ciel ouvert sont rarement menaçantes…
Rarement? S’il y a bien une chose que le cinéma d’horreur nous a apprise, c’est que les tueurs masqués n’attendent qu’une chose pour frapper: que les moniteurs commencent à se minoucher entre eux. Et avec tant d’ados aux hormones dans le tapis qui partagent un dortoir, les rapprochements sont inévitables.
Alors mettez votre casquette, badigeonnez-vous de crème solaire et n’oubliez pas le chasse-moustique parce qu’on part en expédition! Notre destination? Les dix camps d’été les plus meurtriers du cinéma.
You Might Be the Killer (2018) de Brett Simmons
Pour un moniteur en chef, c’est poche de voir les membres de ton équipe mourir les uns après les autres, mais c’est encore plus poche quand «c’est peut-être toi le tueur». C’est le cas du pauvre Sam dans You Might Be the Killer qui, assisté de sa copine Chuck qui travaille dans un club vidéo, tombe sous l’emprise d’un masque hanté qui le pousse à tuer ses collègues. S’en sortira-t-il? Bien que peu mémorable, ce long-métrage divertissant réussit à bien adapter une histoire de peur comme celles qu’on se raconte autour du feu de camp au format slasher.
Friday the 13th (1980) de Sean S. Cunningham
Armés de machettes, de couperets et même de sacs de couchage, Jason Voorhes et sa mère sont les premiers à avoir éliminé des colonies entières de moniteurs de camps de vacances aux hormones hyperactives. Le succès de Friday the 13th (Vendredi 13) a largement dépassé les frontières du dangereux camp de vacances en lançant une franchise ayant accumulé près de 530 millions au box-office mondial, de même que des jeux vidéo, des novélisations et assez de marchandise pour remplir le plan d’eau de Camp Crystal Lake au complet. Ch ch ch ah ah ah…
Sleepaway Camp (1983) de Robert Hiltzik
[SPOILER] Ce slasher avant-gardiste a-t-il fait plus de mal que de bien à la communauté LGBTQ2S+? D’un côté comme de l’autre du débat, les spectateurs ne peuvent nier l’impact de ce film où une scène finale choquante révèle que la meurtrière, la douce et timide Angela, est en fait une adolescente trans. À part ce dénouement inattendu, Sleepaway Camp (Massacre au camp d’été) s’avère plutôt traditionnel, si ce n’est de ses tueries inventives (dont l’une au fer à friser) et de l’utilisation d’acteurs du même âge, ou presque, que leurs personnages. À voir et revoir.
The Burning (1984) de Tony Maylam
Alors tout jeune, le comédien Jason Alexandrer (George de la sitcom Seinfield) joint la distribution de The Burning (Carnage), où les moniteurs et les campeurs d’un camp de vacances succombent un à un aux attaques d’un ancien homme à tout faire défiguré par un mauvais tour. Un certain Tom Savini s’en donne à cœur joie au département des effets spéciaux, pour le plus grand plaisir des spectateurs!
Cub (2014) de Jonas Govaerts
Les enfants demeurent l’un des derniers tabous du cinéma, d’où l’horreur que nous inspirent des films comme Cub (Welp). Ce dernier met en scène un scout intimidé par ses pairs lors d’un camp en forêt, où il découvre l’existence d’un enfant sauvage et de son mentor, le terrible Poacher (braconnier) assoiffé de sang… Finalement, jouer au drapeau au camp de jour quand on avait 10 ans, c’était pas si pire.
Stage Fright (1987) de Michele Soavi
Ok, les personnages ne sont pas tout en fait dans un camp d’été, mais plutôt dans une sorte de retraite pour acteurs où ils répètent leurs rôles pour une pièce musicale racontant l’histoire (alerte méta) d’un tueur affublé d’une tête de hibou. Une réalisation de Michele Soavi, le protégé d’un certain Darion Argento, Stage Fright (Le théâtre de la peur) possède une facture visuelle raffinée rarement associée au genre du slasher.
Cheerleader Camp (1988) de John Quinn
Il y a certainement plus d’un tueur en série qui fantasme à l’idée d’un camp de cheerleaders, mais il aura fallu John Quinn pour y penser. Intitulé Campement de l’horreur ou encore Poupées de chair en français, Cheerleader Camp est un film d’ados où de sexy demoiselles se font découper, se montrent les seins ou se font découper en se montrant les seins. Le récit, sur fond de compétition de meneuses de claques, est aussi mince que les camisoles… mais amusant.
Summer Camp (2015) d’Alberto Marini
Pour l’originalité, on repassera, mais Summer Camp se mérite évidemment une place dans notre classement des meilleurs films d’horreur au camp d’été. Quatre moniteurs américains sont coincés dans un camp reculé d’Europe (pas de signal, pas de téléphone, vous voyez le genre) tandis que sévit une pandémie à la 28 Days Later, dont les infectés agissent de manière violente et impulsive… pour tout oublier ensuite.
Madman (1981) de Joe Giannone
Un homme défiguré lors d’une séance d’histoires de peur autour du feu de camp revient au camp d’été pour se venger. Ça vous dit quelque chose? Malgré ses clichés, Madman a passé au rang de film culte, notamment en raison de sa réception négative — particulièrement en Angleterre, où il a attisé les flammes de la folie des video nasties.
The Final Girls (2015) de Todd Strauss-Schulson
La fille de l’actrice principale d’un film intitulé Camp Bloodbath se trouve absorbée par celui-ci lors d’une étrange projection soulignant son anniversaire. Pour se sortir de ce cauchemar, mère et fille devront affronter un redoutable tueur masqué à la machette. Malin Akerman et Taissa Farmiga se partagent la vedette de ce film qui, s’il n’a pas le doigté de The Cabin in the Woods, s’amuse toutefois de manière efficace avec les codes du genre.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.