altered skin

[BITS 2018] Altered Skin: quelques retouches nécessaires

Note des lecteurs1 Note
2.5
Note Horreur Québec

[NDLR: Cette année, Horreur Québec vous offre une couverture en avant-première du festival Blood in the Snow, qui met de l’avant le cinéma d’horreur canadien et qui se déroulera du 22 au 28 novembre prochains au The Royal Cinema de Toronto.]

À Karachi, l’ingénieur américain Craig Evans veille sur sa femme. Atteinte d’un virus MN-2 qui décime la population du Pakistan et transforme les infectés en bêtes enragées, Insiya a été plongée dans le coma pour freiner la progression de la maladie. Les infectés finissent invariablement par mourir, mais une firme locale s’enrichit grâce à la vente d’un médicament qui contrôle les symptômes pour une courte période de temps. La mort mystérieuse d’un journaliste d’enquête amène toutefois Evans à faire une série de découvertes qui révèlent un terrifiant complot pharmaceutique. Et s’il existait une solution  jalousement gardée à la maladie?

Altered Skin Film AffichePrésenté en première mondiale au festival Blood in The Snow, Altered Skin est une réalisation de Adnan Ahmed, connu principalement pour son travail en effets visuels dans les séries The Strain et Vikings. Curieux, donc, que les VFX soient ici si ordinaires! Heureusement, Altered Skin possède d’autres qualités.

Même s’il est loin d’être parfait, ce premier long-métrage permet à Ahmed de prouver ses talents de scénariste avec une intrigue bien ficelée. Les quelques invraisemblances en cours de route se font assez discrètes pour ne pas jeter trop d’ombre sur cette affaire d’espionnage industriel.

À la tête de la distribution se trouve l’acteur canadien Robin Dunne, plus beau que bon. Les acteurs livrent d’ailleurs à peu près tous des performances correctes, mais honnêtes; on peut les défendre en soulignant que le ton forcé des dialogues ne leur donne pas trop d’occasions de briller. Difficile aussi de comprendre ce choix de passer sans cesse abruptement de l’ourdou à l’anglais, ce qui crée de la confusion à l’oreille comme au niveau des sous-titres. Bien sûr, puisque le personnage principal est Américain, normal qu’il parle anglais, mais pourquoi les personnages pakistanais le font-ils entre eux aussi?

Néanmoins, les occasions manquées font légion. S’il est glissé assez tôt dans l’enquête que le statut d’homme blanc d’Evans lui vaut une situation privilégiée, le thème des inégalités sociales, raciales et économiques est vite relégué aux oubliettes. Peu habitué aux films qui se déroulent au Pakistan, on aurait aussi aimé qu’Altered Skin exploite davantage le climat sociopolitique du pays. Bref, si l’enquête d’Evans est bien menée, le dossier aurait gagné à être plus étoffé.

Altered Skin souligne le talent d’un auteur/réalisateur rempli de bonnes intentions dont l’apprentissage vient juste de débuter. Parions que ce premier titre permettra à Adnan Ahmed de gagner de l’assurance et de faire mouche la prochaine fois.

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