Alors qu’elles doivent s’occuper de Judy, fille du couple formé d’Ed et Lorraine Warren, les adolescentes Mary Ellen et Daniela réveillent malencontreusement plusieurs esprits malveillants dont un possédant une vieille poupée, enfermée à clé chez les célèbres enquêteurs.
Capable du meilleur comme du pire, le scénariste Gary Dauberman (le réussi It (2017) et l’horrible The Nun), également derrière les histoires des deux premiers volets du pantin démoniaque, passe maintenant à la réalisation pour Annabelle Comes Home, son premier long-métrage et septième film se déroulant dans l’univers de The Conjuring. Situé après les événements du tout premier film de 2014 et faisant suite à Annabelle: Creation sorti en 2017, ce troisième opus surprend.
Non pas qu’il réinvente le genre, loin de là, mais Dauberman gave ici le spectateur, et ce sans répit, de frissons et de surprises. Se déroulant entièrement comme un huis clos, ce nouveau Annabelle est manifestement une histoire de maison hantée. Puisque, cette fois-ci, la poupée n’est pas seule, nos trois protagonistes devront affronter plusieurs «monstres» et visiter plusieurs pièces inquiétantes d’une maison aux allures simples, mais qui se métamorphosera peu à peu en un lieu de chasse aux fantômes. S’il prend un peu de temps à démarrer, les (excellents) moments de tension sont au rendez-vous avec de très belles trouvailles originales pour effrayer son public. Une musique discrète, lors des ces dites scènes, se fait entendre sans jamais trop en faire en nous trompant très souvent sur ce qui surgira.
Les trois interprètes principales livrent la marchandise haut la main. À commencer par la petite Mckenna Grace (The Haunting of Hill House), convaincante dans le rôle de Judy Warren; à la fois terrifiée et blasée par le métier de ses parents. Madison Iseman (Goosebumps 2: Haunted Halloween) et Katie Sarife (Dark Pledge) sont également sur la note dans le rôle des deux gardiennes pétrifiées par l’affolante demeure. Patrick Wilson et Vera Farmiga reprennent évidemment leur rôles respectifs de Ed et Lorraine Warren, découverts dans les deux Conjuring.
Si quelques touches d’humour non-nécessaires viennent parfois briser le rythme si bien entamé, aucune n’est assez significative pour gâcher quoi que ce soit. On nous fait également faire la connaissance de plusieurs nouveaux personnages morbides qui semblent être bizarrement plaqués lors de certaines scènes. Personnages que, nous le comprendrons bien, reviendront lors de prochaines suites. Malgré ses petites imperfections, ce nouvel épisode est une réussite et, sans aucun doute, supérieur à ses deux prédécesseurs. Son ambiance parfaitement glauque, ses personnages attachants et plusieurs émotions fortes font de Annabelle Comes Home un des meilleurs coups de cet horrifique univers assez inégal qui ne cesse de croître encore et encore…!
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