Harper tente de s’extirper d’une relation violente. Son ex n’accepte pas leur rupture et la traque où qu’elle aille. Le soir de l’Halloween, Harper accompagne une bande d’amis dans une maison hantée «extrême» et labyrinthique. Vous connaissez la chanson: les acteurs présents sur place prennent leur rôle un peu trop au sérieux et nos protagonistes devront bientôt lutter pour leur vie…
Les maisons hantées extrêmes, où les acteurs s’en prennent physiquement à leurs clients en recherche de sensations fortes, ont connu un gain de popularité spectaculaire. Ce n’était donc qu’une question de temps avant que le cinéma d’horreur s’empare de l’idée. Le sujet a déjà inspiré au moins une bonne douzaine de films. Haunt n’est ni le meilleur, ni le pire du lot… et certainement pas le plus original. Si vous avez déjà vu Houses that October Built, Hell Fest, Hell House LLC ou encore le Funhouse de Tobe Hooper, il ne vous restera plus grand chose de neuf à découvrir ici.
L’attrait de Haunt est d’être écrit et réalisé par Scott Beck et Brian Woods, le duo d’auteurs derrière le scénario de A Quiet Place. On imaginait qu’ils pourraient aborder le sujet d’un angle inédit. Le résultat est cependant assez moyen. Il s’agit du genre de slasher schématique qui plaira surtout aux puristes du genre et qui manque de carburant pour demeurer intéressant pendant 90 minutes.
Le film peine à atteindre sa vitesse de croisière avec des personnages peu charismatiques et plusieurs séquences de «remplissage». Les acteurs errent dans le cadre et la tension manque parfois à l’appel. Quelques éléments de montage douteux cherchent à masquer des surprises qui ne fonctionnent pas. L’arc d’émancipation de la protagoniste n’est également pas très convaincant. Si l’apparence de la bande de tueurs plaira aux amateurs de slashers, la maison hantée où se déroule la majeure partie de l’intrigue a peu de personnalité.
L’élément le plus intéressant de ce nouveau «sous-genre» consacré aux maisons hantées meurtrières est la frontière brouillée entre réalité et fiction. Les titres les plus réussis du lot ont tendance à employer le found footage pour capitaliser sur cet élément. Haunt exploite l’idée de façon machinale. Est-ce que ces araignées sont réelles? Est-ce que ce type costumé vient vraiment de tuer une femme au fer rouge ou n’était-ce qu’une mise en scène? On a toujours une longueur d’avance sur l’intrigue… Et on ne partage pas vraiment la confusion ou la terreur des protagonistes tandis qu’ils découvrent graduellement la vraie nature de l’endroit où ils sont enfermés.
Le dernier acte du film est le plus prenant et sanglant, alors que les quelques survivants planifient une contre-attaque contre leurs tortionnaires. Tronçonneuses, «shotguns» et marteaux font une apparition bienvenue dans l’intrigue. Trop peu trop tard, devra-t-on regretter. Malgré tout, l’ambiance d’Halloween pourrait plaire à certains de nos lecteurs. Entrez à vos risques et périls!
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