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Emily Blunt in A QUIET PLACE, from Paramount Pictures.

[Critique] A Quiet Place: le silence est d’or

Note des lecteurs8 Notes
4.5
Note Horreur Québec

Au premier visionnement de la bande-annonce du film A Quiet Place de John Krasinski (The Hollars), le concept intrigue. Un récit où les personnages doivent vivre dans le silence est risqué, surtout dans une ère où les cinémas ne sont pas les endroits les plus tranquilles. Les gens qui chuchotent, qui sentent le besoin de faire des commentaires ou qui ne peuvent résister à la tentation de consulter leur cellulaire, ne sont que quelques exemples de distractions pouvant gâcher l’expérience. Heureusement, l’oeuvre de Krasinski parvient à surpasser ces obstacles et à faire vivre un excellent moment aux spectateurs avides de sensations fortes.

La famille d’Evelyn (Emily Blunt, The Wolfman) et de Lee (John Krasinski, The Office) doit survivre dans un monde où la majorité de la population est décimée par des créatures féroces sensibles aux bruits. Ils feront tout en leur pouvoir, à l’aide de leurs enfants, pour survivre dans leur environnement où le silence est d’or.

Ce silence a d’ailleurs un rôle primordial dans ce film. Il installe un malaise et un inconfort qui est ressenti tout le long de l’histoire. Dès le départ, le spectateur se sent impliqué et absorbé dans cet univers où le bruit devient vite un ennemi. On ressent le besoin de rester nous-même silencieux. La tension est extrêmement bien rendue, et ce, malgré quelques situations prévisibles. Que ce soit un personnage trop près d’une fenêtre ou un clou dans un plancher, on devine facilement la résultante. Qu’importe! Ces imperfections ne rendent pas moins terrifiant le scénario de Bryan Woods (The Bride Wore Blood), Scott Beck (Nightlight) et Kransinski. La scène où Blunt doit protéger son bébé d’une des créatures dans une pièce inondée donne froid dans le dos.

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Les interprètes s’en tirent à merveille. Blunt et Krasinski, vrai couple dans la vie, réussissent à incarner avec justesse des parents aimants, attachants et tout à fait crédibles. Difficile de faire passer l’émotion avec peu de mots. On peut affirmer, sans l’ombre d’un doute, qu’ils y parviennent grandement. Millicent Simmonds (Wonderstruck), réellement malentendante, s’avère une agréable surprise et une actrice à surveiller. Tout comme le personnage interprété par Sally Hawkins dans le film The Shape of Water de Guillermo del Toro, l’absence de l’usage de la parole n’empêche pas de rendre son interprétation des plus touchantes et convaincantes. Son corps devient un vaisseau qui transpose parfaitement à l’écran l’émotivité que son personnage ressent.

La finale ne déçoit certainement pas. Elle est juste assez bien dosée en émotions et ne tombe jamais dans le larmoiement. Sans être la plus originale, la dernière scène vous décrochera assurément un sourire et demeure pleinement satisfaisante.

A Quiet Place réussit à terrifier, à faire sourire à émouvoir et se qualifie aisément dans les meilleurs films d’horreur de 2018. Il faut vivre cette expérience en salle de cinéma. Mais de grâce, soyez respectueux lors du visionnement et taisez-vous! Car on ne sait jamais quelle créature immonde peut se cacher derrière vous!

A Quiet Place (2018) - Official Trailer - Paramount Pictures

 

 

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