Une mère monoparentale (Juliette Lewis) et sa fille adolescente (Diana Silvers) emménagent dans un quartier où cette dernière se liera d’amitié avec une nouvelle bande de jeunes. Les nouveaux copains feront alors la rencontre de Sue Ann (Octavia Spencer), femme solitaire et mystérieuse, et iront de surprises en surprises alors que le comportement de leur nouvelle «amie» se fera de plus en plus inquiétant.
L’acteur et réalisateur Tate Taylor est de retour derrière la caméra et retrouve ici sa muse Octavia Spencer (Halloween II (2009), The Shape of Water) avec qui il avait fait équipe dans The Help en 2011. Il troque ici le drame pour le thriller d’horreur avec Ma en mettant en scène l’actrice oscarisée dans un rôle tordu où émotions fortes et rebondissements sont au rendez-vous.
Avec sa bande-annonce, le petit dernier des studios Blumhouse (Get Out, Halloween (2018)) semblait être un ramassis de plusieurs autres films du genre. Bien sûr, on ne baigne pas dans la subtilité et Ma ne réinvente absolument rien. Par contre, nous nous permettons de prétendre que le scénariste Scott Landes a voulu nous amener ailleurs avec un scénario plus original qu’annoncé en bâtissant son histoire en poupée russe où plus le récit avance, plus la tension monte et les étonnements se multiplient.
Entrecoupé de flashbacks nous rappelant quelques slashers des années 80, on réussit ici parfaitement à jouer avec les sentiments du spectateur qui sera tiraillé entre hurler, rire ou pleurer. Mention spéciale au compositeur Gregory Tripi (Only God Forgives, The Neon Demon) qui offre ici une sublime bande sonore tout à fait appropriée faisant passer entièrement l’émotion, et ce, sans jamais tomber dans l’excès habituel, fréquemment rencontré dans ce genre de cinéma.
On ne se le cachera pas, Ma ne serait pas ce qu’il est sans l’impeccable Ocatvia Spencer, parfaite dans le rôle-titre. Habitant entièrement son personnage, elle nous prouve, une fois de plus, tout l’étendu de son immense talent. Également constituée de l’iconique Juliette Lewis (Natural Born Killers, From Dusk Till Dawn), Diana Silvers (Glass), Luke Evans (The Alienist), Allison Janney (Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children), Dominic Burgess (Feud) et de plusieurs autres nouveaux venus, la distribution est franchement irréprochable.
Dans la même lignée que Greta sorti plus tôt cette année, le nouveau long-métrage de celui qui nous avait offert l’adaptation cinématographique de The Girl on the Train en 2016 reste une oeuvre mineure dans le catalogue de Blumhouse, mais n’est pas à négliger pour autant. Quoi qu’imparfait et parfois prévisible, il possède quand même tous les ingrédients nécessaires pour devenir une franchise populaire. En attendant de voir ce que le future lui réserve, Ma se laisse dévorer tel un gros sac de bonbons où on se surprend à vouloir s’en ouvrir un autre aussitôt celui-ci terminé.
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