Ses parents à l’aube du divorce, le jeune Ben (John-Paul Howard, Hell or High Water) passe l’été avec son père. Son attention se dirige rapidement vers la famille d’à côté, dont le comportement inquiétant des parents laisse penser que les enfants sont en danger. De plus en plus convaincu que la voisine est une sorcière, l’adolescent n’arrive sans surprise pas à en convaincre son entourage. Seul, il devra faire face à la créature démoniaque qui hante les bois…
C’est devant une foule enthousiaste que les frères Brett et Drew Pierce ont présenté en première mondiale The Wretched, une œuvre conventionnelle mais efficace. Le long métrage ne réinvente pas la roue en mêlant les figures folkloriques de la sorcière et du changeling dans une œuvre au rythme soutenu qui se distingue toutefois peu, rempli d’éléments et de passages qui rappellent d’autres films supérieurs. L’influence du Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro ne passe pas inaperçue (le faune, l’antre du crapaud sous un arbre mort), et l’ensemble n’est pas sans rappeler The Ritual et, plus encore, The Witch in the Window — une autre histoire de sorcière centrée autour d’une relation père-fils.
Avec une parfaite potion de CGI et d’effets pratiques (le père des réalisateurs/scénaristes faisait d’ailleurs partie de l’équipe d’effets visuels d’un petit film intitulé Evil Dead, dont vous avez peut-être entendu parler), The Wretched se montre audacieux avec son traitement d’enfants sérieusement malmenés à la manière du It d’Andy Muschietti. Pour l’ensemble, il suit toutefois les clichés du genre et abuse de certains, comme la mode des os qui craquent et des grognements animaux. Heureusement, les codes sont parfaitement maîtrisés et n’empêchent pas de passer un sacré bon moment, surtout avec une distribution énergique au centre de laquelle brillent particulièrement les actrices, dont Piper Curda (Youth and Consequences) et Azie Tesfai (Supergirl). La magnifique Zarah Maler (Manson Girls) crève l’écran à chaque apparition — d’ailleurs, chapeau à la costumière Laura Cristina Ortiz, qui a un talent certain pour habiller les sorcières.
Ne vous attendez pas à un cinéma révolutionnaire mais à un heureux mélange de drame, de comédie et d’action, et vous trouverez en The Wretched la formule (magique) d’un film léger mais réussi.
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