L’Halloween nous apporte également à chaque année son lot de films d’horreur familiaux et si le The House with a Clock in Its Walls d’Eli Roth n’a pas su nous convaincre, Goosebumbs est maintenant de retour avec une suite 3 ans après l’excellent premier film. On apprenait même en surprise quelques temps avant sa sortie que Jack Black, qui semble étrangement incarner le même rôle dans le film de Roth, serait de la partie!
Deux jeunes amis tombent malencontreusement sur un manuscrit scellé qui, une fois ouvert, libère le machiavélique pantin Slappy. Bien décidé à s’incruster dans les parages, la poupée ramène à la vie toutes les décorations installées dans la petite ville qui s’apprête à célébrer l’Halloween.
Cette idée de réanimer les costumes et autres décors de la sinistre fête est on ne peut plus géniale en ce mois d’octobre. Pourtant, la magie n’opère jamais vraiment dans Goosebumps 2: Haunted Halloween. Si le premier film nous présentait certes des personnages classiques mais ô combien amusants, sa suite nous offre des enfants plutôt beiges. La chimie est pour ainsi dire inexistante au sein du trio d’acteurs qui incarne Sonny (Jeremy Ray Taylor, It), son ami Sam et sa soeur Sarah (Madison Iseman, Jumanji: Welcome to the Jungle), visiblement mal dirigés ici. Avec la mère et ce gérant de magasin en guise de personnages secondaires ennuyeux, on s’ennuie résolument de l’ami gaffeur et de la tante cool du précédent.
La première partie se concentre sur le personnage de Slappy (le film s’intitulait au départ Slappy’s Revenge), pour notre plus grand plaisir, mais ce dernier hérite de scènes et de dialogues que ne lèvent jamais vraiment et pendant ce temps, l’action tarde à débuter. À mi-chemin, le spectacle qu’on attendait débute enfin et les décorations commencent à se réveiller. Alors qu’on nous propose un ou deux bons flashs de ce côté — les gummy bears! —, les nouveaux monstres offerts sont assez peu mémorables. Les nains de jardin, le loup-garou et l’abominable homme des neiges reviennent bien faire un petit tour, mais aucun d’entre eux ne semble vraiment tenir la vedette d’une scène clé en particulier. D’ailleurs, le design du visage des sorcières, une espèce de sphère verte, demeure à ce jour encore un véritable mystère.
Goosebumps 2 est quand même un léger divertissement familial appréciable, mais les créateurs ont manqué une occasion en or de profiter à fond du thème de l’Halloween pour nous offrir davantage que du visuel de surface en plongeant dans le cœur même de la fête. Même les références à l’horreur, en l’occurence Frankenstein ici, sont plutôt traitées comme un élément de la checklist à remplir. Et si vous comptiez sur le retour de Black pour justifier votre entrée, disons simplement que ce dernier n’hérite que de quelques minutes à l’écran dans un rôle complètement inutile à l’intrigue.
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