Nous parcourons à travers une série de vignettes les sept péchés capitaux qui ont semé l’horreur dans la vie de différents individus.
Monster Pool: Seven Deadly Sins, une petite production canadienne provenant d’Ottawa, devient le troisième film utilisant ce concept de Monster Pool. C’est également le plus réussi de la série. Le thème des péchés capitaux n’est pas des plus recherchés, puisqu’un essaim d’artistes s’y sont déjà penchés et ce, à travers différents arts. Cela dit, il permet d’unir les morceaux de cette anthologie qui est somme toute assez correcte.
Les quatre réalisateurs n’auraient bénéficié que d’un budget de 20000$ pour concocter cet assemblage de récits. C’est tout à leur honneur puisque la plupart des histoires se laissent regarder avec un certain plaisir. Le résultat surpasse d’autres long-métrages à scénettes récents comme le désolant Nightmare Cinema, qui nous a été présenté lors de l’édition 2018 de Fantasia. Bien sûr, il ne s’agit pas d’un raz-de-marée qui balaie tout sur son passage, comme le furent les Creepshow et le plus récent Trick ‘r treat et certains segments ont une facture plus modique que d’autres, mais cette énumération des péchés capitaux fait suffisamment de vagues pour nous faire barboter.
En aucun cas, les scénarios des divers récits ne fourmillent de véritables trouvailles, mais il ne fallait pas s’y attendre non plus. Voilà le genre de films que les créateurs endossent pour se faire un nom et se faire créditer à un véritable long-métrage. Personne, ici, n’a les moyens d’engager Stephen King pour lui pondre une histoire. Il n’en demeure pas moins que le rendu captable sur l’écran est surprenant et qu’il est forcément le résultat d’un dur labeur. N’est-il pas de notre devoir en tant que cinéphiles de genre que de laisser l’écran comme tribune aux créateurs? Cela peut certainement leur consentir une chance d’imposer leur signature?
Hormis le film charnière présentant un vieil homme et une fillette qui manque un peu de tonus, l’inventivité est au rendez-vous dans la manière de filmer. Nous sommes ici confrontés à ce genre de production où les réalisateurs travaillent à la fois sur la cinématographie, le montage et même sur les effets visuelles. Malgré les nombreuses failles du film, il faut rendre un certain crédit aux artistes et admettre que leur enthousiasme, palpable à l’écran, cause une hausse de sympathie pour eux.
Nous vous recommandons fortement de jeter un œil à Monster Pool: Seven Deadly Sins. Aucun Oscar ne sera remporté, mais vous y trouverez un modique petit film qui en vaut bien d’autres diffusés dans les multiplexes.
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