the boy on the bridge

[Critique] The Boy on the Bridge: l’antépisode de The Girl with All the Gifts

4.5
Note Horreur Québec

Avez-vous lu The Girl with All the Gifts? Vu le film, alors? Au troisième acte, le groupe, qui tente de survivre sur la route après la prise de la base militaire de Beacon, trouve refuge dans un laboratoire mobile fortifié abandonné au coeur de Londres. The Boy on the Bridge raconte les événements ayant pris place à l’intérieur du labo avant ceux de The Girl with All the Gifts.

Si The Boy on the Bridge se situe avant The Girl with All the Gifts, il a été publié en mai 2017, trois ans après le premier tome de la série The Hungry Plague. L’effet de surprise est passé et l’univers dans lequel évolue nos personnages est désormais familier. Nous connaissons déjà les mécanismes du Cordyceps, cette maladie fongique ayant disséminé la population, ce qui n’empêche pas M.R. Carey de nous les expliquer à nouveau. Ces répétitions peuvent être lassantes, d’autant plus que le récit, au départ du moins, rappelle celui du livre qui le précède.

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Comme dans The Girl with All the Gifts, le personnage principal est une femme de couleur qui protège un enfant «différent» contre un équipage qui s’oppose à sa présence, ou du moins n’en est pas enchanté. Comme dans The Girl with All the Gifts, les personnages, des scientifiques et des militaires, feront la rencontre inopinée (et sanglante) d’une espèce évoluée de hungries («voraces» en français): des enfants nés de mères contaminées qui vivent en tribus et ont développé des comportements évolués, comme l’élaboration de stratégies de chasse ou l’utilisation d’outils. Comme dans The Girl with All the Gifts, la hiérarchie qui tenait le groupe soudé s’effondre et provoque des tensions irréparables qui les mèneront à leur perte.

Voilà plus de six mois que le laboratoire mobile Rosalind Franklin est sur la route. La docteure Khan, enceinte d’un membre de l’équipage dont elle garde l’identité secrète, est la seule à pouvoir approcher Stephen, un adolescent autiste qui les accompagne en raison de son génie (il est d’ailleurs l’inventeur de l’e-gel, cette lotion qui bloquent les odeurs corporelles qui attirent les contaminés). À bord se trouve un trio de têtes fortes aux intérêts divergents: le colonel Carlisle, tourmenté par le souvenir d’opérations militaires qu’il a menées et qui ont causé la mort de milliers de civils, le docteur Fournier, en mission secrète d’espionnage, et le lieutenant McQueen au tempérament explosif (que j’imagine incroyablement sexy, en passant).

Même si on nage en eaux familières et que certains personnages ressemblent à s’y méprendre à ceux du roman précédent, il s’agit d’un thriller captivant qui se distingue de son prédécesseur. Le récit prend vraiment son envol au deuxième tiers, une fois toutes mises en contextes passées, et il est impératif de se rendre jusqu’à la fin, qui établit un pont avec les évènements de The Girl with All the Gifts. M.R. Carey a su créer un univers riche aux mille possibilités, qui réinvente le mythe du mort-vivant. The Hungry Plague est définitivement une série à surveiller, à laquelle on espère que de nombreux tomes viendront se greffer.

Lisez en rappel notre critique de l’adaptation cinématographique de The Girl with All the Gifts.

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