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[2010 à 2019] Les 50 films d’horreur les plus importants de la décennie!

Comme 2019 viendra mettre un point final à toute une décennie, un bilan plus important s’impose. Les annonces incessantes de suites, remakes et reboots peuvent donner l’impression que le genre stagne, mais en jetant un regard sur les productions de qualité et/ou originales qui nous ont été proposées au cours des dix dernières années, on constate qu’il en est tout autrement.

Que ce soit au niveau de la démocratisation du médium grâce à la diversification des plateformes de diffusion, du rôle de la femme qui continue d’occuper une place plus significative, autant devant que derrière la caméra, ou encore du traitement d’enjeux sociaux actuels — le racisme, l’ère Trump, la crise écologique, etc. — l’horreur continue bel et bien d’évoluer.

Quand vient le temps de faire les comptes, l’idée de classer les «meilleurs» films d’horreur demeure toujours un exercice très subjectif, c’est pourquoi nous avons préféré ici choisir l’angle de leur apport et leur influence envers le genre. Peu importe leur rang, considérez donc ces 50 films comme des essentiels à avoir vu. Voici donc notre top 50 des films d’horreur les plus importants de la dernière décennie!


50- Luz (2018) de Tilman Singer

Quand un film d’horreur étudiant réussit à faire autant de bruit et se tailler une place de choix dans le circuit des festivals — ceux qui ont pu l’attraper à Fantasia l’an dernier ont crié au génie! — en plus de récolter une poignée de prix, nul doute qu’il mérite sa place dans la liste des films de la décennie. Luz a de plus le culot de nous proposer une vision unique du film de possession dans un style tout aussi singulier. On est impatient de découvrir ce que le cinéaste nous offrira dans le futur.

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49- Spring (2014) de Justin Benson et Aaron Moorhead

Le mélange de genres est fréquent dans notre domaine, mais les films qui allient horreur et romance sont toutefois plus rares. C’est le cas de Spring, deuxième collaboration entre les Américains Justin Benson et Aaron Moorhead, qui nous ont aussi donné Resolution et The Endless, deux films qui auraient également pu trouver leur place ici. Unicité est probablement le mot qui décrit le mieux cette fable lovecraftienne étonnante et terriblement sexy, de même que l’ensemble de leur brillante carrière jusqu’à maintenant. Les romantiques avec un penchant pour les paysages italiens et les histoires d’amour qui finissent mal y trouveront leur compte. On attend leurs prochaines productions avec impatience!

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48- Green Room (2015) de Jeremy Saulnier

La carrière de Jeremy Saulnier a suivi un parcours intéressant: à la comédie d’horreur Murder Party a suivi Blue Ruin (financé par Saulnier lui-même, avec l’aide de sociofinancement), qui a permis le thriller punk Green Room. À la tête d’un clan néo-nazi, Patrick Stewart joue au chat (chien) et à la souris avec de jeunes musiciens dans ce véritable exercice de tension où la violence en huis clos et le thème de l’apathie font frissonner. Fidèle acolyte du réalisateur, Macon Blair tient le rôle d’un suprématiste blasé: il se trouvera d’ailleurs à la scénarisation du film suivant de Saulnier, Hold the Dark.

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47- Starry Eyes (2014) de Kevin Kölsch, Dennis Widmyer

Avant de nous offrir l’infecte remâchage de Pet Sematary plus tôt cette année, le duo Kölsch et Widmyer nous avait pourtant proposé un scénario original avec beaucoup de mordant. Leur Starry Eyes, fondé au départ via une campagne Kickstarter, nous offrait une vision cauchemardesque et extrêmement brutale d’Hollywood, post-Black Swan et pré-The Neon Demon. Le style propre et brut de leur seconde réalisation (après le thriller Absence) laissait pourtant entrevoir une brillante carrière au duo américain dans le domaine du cinéma d’horreur. On reste tout de même optimiste pour la suite.

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46- Curse of Chucky (2013) de Don Mancini

Neuf ans après son mal-aimé Seed, Don Mancini est revenu à la charge en 2013 avec un ton beaucoup plus sérieux pour son Curse of Chucky. Exit les blagues de sperme et de rappeur-réalisateur, sa cinquième suite au classique de 1988 renoue avec les origines dans un huis-clos hitchcockien où la poupée de sang redevient effrayante. En plus de séduire la critique, Curse a remporté le Meilleur film international avec son scénario inventif lors de sa première mondiale à Montréal à Fantasia; un succès qui lui a assuré une nouvelle suite en 2017 ainsi qu’une série à venir prochainement. Pas mal pour une sortie direct to video!

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45- Berberian Sound Studio (2012) de Peter Strickland

Dans la catégorie des trésors cachés et inusités de la décennie, on retrouve le second long-métrage du Britannique Peter Strickland (In Fabric) Berberian Sound Studio. L’hommage aux gialli à l’esthétisme très étudié nous transporte dans l’univers de la création cinématographique à travers un maelstrom de bruitages, de doublages et de pièces musicales analogues (les brillants Broadcast). La performance de Toby Jones, ajoutée à cette brillante réalisation, élève définitivement le film au statut d’essentiel.

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44- Turbo Kid (2015) de François Simard, Anouk Whissell et Yoann-Karl Whissell

En proposant leur premier long en 2015, le collectif Roadkill Superstar, stars québécoises du court-métrage, ont à la fois lancé leur carrière à l’international et créé un véritable culte. Les personnages de The Kid, Apple, Zeus et Skeletron ont tous été canonisés depuis — sincèrement, il faut voir le compte Instagram du film pour constater tout le fan art et les tatouages qui s’en inspirent — et on jubile encore d’avoir eu Yves Corbeil dans un film de genre bien juteux de chez nous. Le tout sur la musique planante de Le Matos, qui nous a même proposé un antépisode sous forme de vidéoclip avec la pièce No Tomorrow. Vivement la suite qui s’en vient prochainement!

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43- Kill List (2011) de Ben Wheatley

Malgré ses similarités avec The Wicker Man et d’autres titres de folk horror, dont il annonçait d’ailleurs le retour, l’indescriptible Kill List échappe à toute étiquette. Il s’agit bien d’une œuvre d’horreur, mais de l’une où une dispute entre un couple au bout du rouleau possède quasiment le même potentiel tragique qu’un meurtre à coups de marteau. Ben Wheatley, dont la carrière a débuté avec un court de neuf secondes devenu viral sur Internet en 2009, a bâti son récit autour de l’univers visuel à la Kubrick qu’il avait en tête, élevant au passage Michael Smiley (The Nun) au statut d’acteur culte.

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42- The Battery (2012) de Jeremy Gardner

Avec sa première réalisation, le cinéaste et comédien Jeremy Gardner a fait beaucoup jaser dans les festivals à travers le monde, et y compris à Montréal lors de son passage à Fantasia. Minimaliste et indépendant — le budget est estimé à environ 6000$ — The Battery construit lentement, grâce à son scénario brillant et ses performances touchantes (Garder fait ici aussi le film), un film de zombies très touchant, comme il s’en fait peu. C’est le genre de projet mené à bout de bras par une équipe de passionnés pour le genre, et on peut le ressentir tout au long du visionnement.

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41- What We Do in the Shadows (2014) de Jemaine Clement et Taika Waititi

La comédie d’horreur n’est pas étrangère à la Nouvelle-Zélande (Brain Dead), mais la dernière décennie a cristallisé la position du pays avec des titres comme What We Do In The Shadows. Une cocréation de Jemaine Clement et Taika Waititi (aujourd’hui associé à l’empire Marvel avec des titres comme Thor: Ragnarok), le documenteur a récolté 450 milles dollars pour assurer sa distribution, un montant alors inégalé pour une telle campagne sur Kickstarter. Sa formule à sketchs en a fait un produit facile à découper en memes et en GIFs, le transformant en film culte propulsé par Internet. L’enthousiasme de ses fans a même porté son adaptation en série télé, diffusé le printemps dernier sur FX.

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