L’exercice du top 10 m’a permis de réaliser que l’année 2019 ne passera pas à l’histoire. Cependant, quelques perles sont venues parsemer l’année de bonheur et de surprises. Je me dois de mentionner que 2019 m’a également donné d’excellentes séries et jeux vidéo dont la deuxième saison de Castle Rock et l’excellent remake de Resident Evil 2 qui m’a bien fait frissonner.
Cette année aura également été une édition exceptionnelle pour SPASM. La soirée Kino Kabaret a été complètement folle et réussie. Encore une fois, le talent indéniable de nos réalisateurs québécois a rayonné lors des diverses soirées, mais un de ceux qui restera longtemps avec moi par la force de son scénario et la réalisation de maître: Je finirai en prison d’Alexandre Dostie, projeté durant Les insolites québécois.
10- Vivarium de Lorcan Finnegan
Finnegan nous livre un film qui semble tiré de l’univers de Twilight Zone. Le couple, formé de Jesse Eisenberg et Imogen Poots, visite une maison dans une banlieue surréaliste et, en tentant de quitter les lieux, se trouve à toujours revenir au point de départ. La première heure est solide, angoissante et parfois même suffocante. Le tout s’essouffle vers la deuxième moitié, mais ça reste amplement satisfaisant. Poots vole carrément la vedette à Eisenberg.
9- Brightburn de David Yarovesky
Belle petite surprise que cet hommage horrifique à Superman. C’est loin d’être parfait, mais j’adore que Yarovesky assume complètement l’aspect horreur avec le gore. Certaines scènes sont franchement dégoûtantes. Ça ne révolutionne rien, mais ça reste extrêmement divertissant.
8- Knives Out de Rian Johnson
Cette comédie policière macabre impressionne par sa distribution parfaite. C’est avec grand plaisir que l’on regarde Daniel Craig en détective tentant d’élucider cette histoire à la Agatha Christie. Le film prend du temps à démarrer, mais une fois que le récit prend son envol, on ne s’ennuie pas. C’est drôle, très sarcastique et le dénouement est jouissif!
7- Annabelle Comes Home de Gary Dauberman
Dauberman offre, pour un premier long métrage, un huis clos dans la maison des Warren complètement terrifiant. C’est efficace et, lors de mon visionnement, j’ai sursauté à plusieurs reprises. Étonnamment, c’est une franchise qui s’améliore de chapitre en chapitre et celui-ci est mon préféré. La petite Mckenna Grace est très convaincante dans le rôle de Judy Warren. Il en va de même pour le reste de la distribution.
6- Greta de Neil Jordan
Vibrant hommage aux thrillers des années 90, le film de Jordan s’avère particulièrement réussi grâce à ses deux actrices, mais particulièrement Isabelle Huppert. Quelle satisfaction de la voir se déchaîner en femme psychopathe et d’y prendre un malin plaisir. Ça transperce l’écran. Du pur bonbon!
5- Crawl d’Alexandre Aja
Quelle surprise que ce dernier film de Aja. C’est définitivement le film de monstres de 2019. Tout ce que je retiens: du gros fun! L’action y est soutenue et de nombreux sursauts sont au rendez-vous! Jamais un film de crocodiles ne m’aura autant diverti.
4- The Lodge de Severin Fiala et Veronika Franz
Ce film est le plus effrayant de l’année 2019. Certains lui reprocheront d’être prévisible, mais j’ai plongé tête première dans cette fable hivernale se déroulant au coeur d’un sinistre chalet familial. The Lodge contient des moments terrifiants qui m’ont fait hurler dans la salle lors de sa projection à Fantasia.
3- The Father’s Shadow de Gabriela Amaral Almeida
Ce film est l’un de mes coups de coeur du festival Fantasia de cette année. Cette histoire de petite fille qui doit traiter avec le deuil est particulièrement touchante. Ce conte rend également hommage de manière originale au cinéma d’horreur. La réussite du film est en grande partie attribuable à la magnifique interprétation de Nina Medeiros. Une superbe découverte.
2- Midsommar d’Ari Aster
Hereditary est mon film préféré de 2018. Alors mes attentes étaient donc très élevées. Ce que j’apprécie d’Aster, c’est qu’il nous amène dans des zones d’inconforts et de grands malaises. Il touche ici à plusieurs sujets: les problèmes conjugaux, nos réactions face à l’inconnu, la peur de l’autre et j’en passe, de manière intelligente et, à certains moments, avec un grand respect. Un film qui divise, mais qui m’a longuement troublé. L’humain restera toujours aussi fascinant surtout lorsque c’est Aster qui nous offre un magnifique spectacle tel que Midsommar.
1- Répertoire des villes disparues de Denis Côté
Cette histoire de fantômes dans la campagne du Québec se mérite amplement la première place. Non, ce n’est pas le plus sanglant ou le plus effrayant, mais la poésie qui en ressort vous bouleversera assurément. Quoiqu’à certains moments, les fantômes dans les maisons vous feront peut-être frissonner. Les personnages sont attachants et criants de vérité. L’ensemble de la distribution démontre tout son talent et le personnage d’Adèle, interprété brillamment par Larissa Corriveau, restera mon préféré. Côté a réussi à faire un film d’horreur d’auteur d’une grande beauté que je ne suis pas près d’oublier. Du grand cinéma!
Mon coup de gueule!
Aquaslash de Renaud Gauthier
On avait prévenu le public du festival Fantasia que le film de Gauthier n’était pas terminé; certains aspects restaient à compléter ou à ajuster. Cependant, après avoir terminé le visionnement, je crois qu’il n’y a pas grand-chose qui pourrait améliorer le film. Oui, Gauthier plonge en plein série B, mais attendre une heure avant qu’il ne se passe quelque chose d’intéressant à l’écran, c’est long… même très long. Surtout lorsqu’on nous présente des personnages aussi clichés et insignifiants. Pourtant le synopsis avait un potentiel énorme et l’idée de faire un slasher dans un parc aquatique était brillante. Mais là, j’ai juste envie d’inscrire le film à l’émission On efface et on recommence.
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