11 octobre: The Eyes of My Mother (2016) de Nicolas Pesce
«Un film lent, presque muet, avec une ambiance de cauchemar qui procure un vrai malaise, où tout ce qu’on ne voit pas est pire que ce que l’on voit. Une oeuvre qui évite tous les clichés du film d’horreur et qui ne veut surtout pas être cool.»
— Patrick Senécal, auteur de 5150 rue des Ormes, Aliss, Les Sept Jours du Talion
Également disponible sur Netflix.
12 octobre: The Birds (1963) d’Alfred Hitchcock
«The Birds d’Alfred Hitchcock reste mon film favori de tous les temps. J’adore le fait qu’on ne révèle jamais d’où vient l’instinct meurtrier des oiseaux et que les plus inoffensifs de leur race deviennent des menaces. Remplaçant la musique d’ambiance, les piaillements des volatiles créent tout un effet.»
— Jean-François Croteau, rédacteur chez Horreur Québec
13 octobre: Baxter (1989) de Jérôme Boivin
«Baxter, un bull terrier, devient l’extension psychologique de son propriétaire, un jeune aux tendances psychopathes. Narré par Baxter lui-même, le film donne au spectateur l’occasion d’observer avec froideur et intimité la transformation du chien en monstre — une exploration troublante de l’opposition inné vs acquis, nature vs nurture.»
— Heather Buckley, productrice de The Ranger
14 octobre: Misterios de ultratumba (1959) de Fernando Méndez
«Bien que la plupart des historiens du cinéma considère The Vampire (1957) comme étant le plus important film d’horreur à avoir été tourné au Mexique, je ne suis pas d’accord. L’atmosphère étrange et les images grotesques de Misterios de ultraumbra n’ont jamais été surpassées et malheureusement, ce film est resté dans l’ombre. Ce conte expressionniste dans la tradition de W.W. Jacobs et de Poe raconte l’histoire du Dr. Mazali, qui gère un asile de fou, et de son collègue Dr. Aldama, qui sont tout deux obsédés par ce qui suit après la mort. Les deux font donc un pacte: celui qui meurt en premier reviendra hanter le second et l’informera de ce qui se passe lorsqu’on décède. Ils découvriront bien vite qu’il faut payer cher pour obtenir ce genre d’information.»
— Abraham Castillo Flores, programmateur au Morbido Film Fest
15 octobre: Baba Yaga (1973) de Corrado Farina
«Un film cauchemardesque qui baigne de partout dans l’érotisme sulfureux. Adaptation magnifique d’une BD salace, ce film de sorcière (avec la nièce de Louis de Funès) envoûte, angoisse et déstabilise par le biais d’une étonnante réflexion sur le fascisme rampant. Quand l’horreur est politique.»
— Julien Fonfrède, programmateur de Temps Ø au Festival du Nouveau Cinéma
16 octobre: Angel Heart (1987) de Alan Parker
«Angel Heart est l’un de mes films préférés de tous les temps. Un southern gothic superbement atmosphérique avec un visuel luxurieux et magnifique, une Charlotte Rampling à son plus mystérieux et un rebondissement qui choque. Le mystère surnaturel est l’un de mes genres préférés et Angel Heart est l’un de ses meilleurs exemples.»
— Elza Kephart, réalisatrice de Slaxx
17 octobre: Little Shop of Horrors (1986) de Frank Oz
«Alors que des rumeurs circulent que Lady Gaga pourrait faire partie d’un éventuel remake de Little Shop of Horrors, pourquoi ne pas en profiter cette année pour revoir la version culte de 1986 avec Rick Moranis, Ellen Greene et Steve Martin? La plante carnivore insatiable a peut-être vieilli, mais elle peut encore vous assurer une soirée remplie de fous rires et de chansons qui vont vous rester dans la tête.»
— Josianne Massé, rédactrice chez Horreur Québec
18 octobre: Pura Sangre (1982) de Luis Ospina
«Lorsqu’un vieux baron de canne à sucre s’écroule, affligé d’une étrange maladie nécessitant de constantes transfusions de sang humain, son fils, gestionnaire sans remord, charge trois psychopathes toxicomanes de l’approvisionner en hémoglobine. Ceux-ci ne se contentent pas de prélever le sang de leurs victimes: ils kidnappent et violent des garçons de plus en plus jeunes, jusqu’à terroriser la ville de Cali tout entière. Premier film de vampire colombien, du réalisateur Luis Ospina, Pura Sangre glace par la rigueur de sa mise en scène et la cruelle véracité de son propos. Film d’épouvante refusant le surnaturel, Ospina opte pour un traitement métaphorique et réaliste de la figure du vampire – à classer entre Ganja & Hess (1973) de Bill Gunn et Martin (1977) de George A. Romero (cinéaste cité directement dans le dénouement de ce film-ci). Film d’horreur sans en être un (vous verrez), Pura Sangre traite cependant des horreurs de la Colombie et de l’Amérique latine des années 80: la corruption, l’exploitation aveugle des classes ouvrières, la banalisation de la violence, et les formes complètement inhumaines que peuvent prendre le Mal lorsqu’il devient ainsi une transaction dans l’indifférente chaîne du capital. Ospina, décédé en septembre 2019, a rendu la majorité de son œuvre, dont ce film, disponible gratuitement sur Vimeo.»
— Ariel Esteban Cayer, programmateur de la section Camera Lucida au Festival de films international Fantasia
Disponible gratuitement sur Vimeo.
19 octobre: Near Dark (1987) de Kathryn Bigelow
«Bercé par la douce musique de Tangerine Dream, Near Dark est LE film de vampires des années 80. Kathryn Bigelow et Eric Red y posent les bases modernes du mythe au cinéma. Pas de crucifix, pas d’eau bénite, simplement une histoire d’amour où se mêle le sang et la crasse. Un film qu’on ne se tanne pas de regarder encore et encore.»
— Jason Paré, rédacteur chez Horreur Québec, animateur de l’Étrange programme
20 octobre: The House That Screamed (1969) de Narciso Ibáñez Serrador
«L’Italie ne fut pas le seul pays dans les années 60 à produire une nouvelle branche d’horreur subversive et sexy. Dans le film de Narciso Ibáñez Serrador, The House that Screamed, les étudiantes d’un internat non-mixte d’Espagne disparaissent sans laisser de trace. À travers un visuel sadomasochiste, le film abat les façades puritaines et explore l’idée de l’horreur sous la forme de l’oppression, alors que de jeunes femmes se battent pour affirmer leur individualité contre de cruelles figures autoritaires. À la fois brutal, fantastique et ensorcelant, The House That Screamed est un film d’horreur sanglant et bourré d’œstrogène qui mérite la postérité!»
— Justine Smith, programmatrice au Festival International de films Fantasia et pigiste pour le National Post et Little While Lies
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