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[Fantasia 2019] Les coups de cœur de l’équipe

La 23e édition du festival Fantasia s’est conclu jeudi le 1er août dernier et comme à l’habitude — et après pas moins de 47 critiques et entrevues —, l’équipe de rédaction d’Horreur Québec vous partage ses coups de cœur et titres à surveiller de près au cours des prochains mois:


Marc Boisclair

Côté frissons, c’est The Lodge qui m’aura fait vivre les plus grandes émotions cette année à Fantasia. Pourtant lent et froid, le nouveau film des réalisateurs de Goodnight Mommy frappe fort et sera définitivement dans les musts de plusieurs cette année. Surveillez sa sortie qui devrait avoir lieu en novembre prochain. On vous tient évidemment au courant.

Les amateur d’énigmes cinématographiques auront du pain sur la planche avec Koko-di Koko-da. Le film scandinave est exigeant et ne s’adresse définitivement pas à tout le monde, mais s’avère extrêmement satisfaisant au final grâce à sa riche symbolique et sa thématique poignante… à condition d’être patient!

Mon dernier coup de cœur va au film brésilien The Father’s Shadow, qui présente une fable touchante et brise-cœur en se servant des codes de l’horreur de manière intelligente et inventive pour traiter du deuil d’une enfant et de son père. Impossible de rester de glace face à l’interprétation de la jeune Nina Medeiros.

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Éric Arseneault

Le festival Fantasia s’est terminé en beauté avec mon coup de coeur: The Lodge. Le film de Severin Fiala et Veronika Franz est sans aucun le plus terrifiant que j’ai eu l’occasion de voir pour cette édition de 2019. Les réalisateurs parviennent à installer une ambiance angoissante peu à peu tout le long du film. La trame sonore parfaite vient appuyer cette tension qui était palpable dans la foule. 

The Father’s Shadow est probablement le film le plus touchant que j’ai eu la chance de voir. Offrant également quelques moments de frayeurs, ce merveilleux conte traite de l’enfance et du deuil de manière exceptionnelle. La performance de Nina Medeiros est à couper le souffle. Pas pour rien qu’elle a gagné pour meilleure actrice lors de la remise des prix. 

Je me dois de mentionner la soirée dédiée pour le très mauvais Look What Happenend to Rosemary’s Baby, qui a été l’une de mes plus belles passées à Fantasia. Le Cinéclub: The Film Society a eu la brillante idée d’insérer des vieilles annonces publicitaires hilarantes au travers du visionnement. La foule était également très réactive face à ce nanar des années 70. La présence de Stephen McHattie était la cerise sur le sundae lors de cette soirée magique. 

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Jean-François Croteau

Je suis personnellement tombé sous le charme de Ode to Nothing. J’y ai aimé cette poésie macabre et le brio technique dont la cinéaste Dwein Baltazar a fait preuve pour raconter son histoire. C’est comme si chaque plan était composé d’une multitude de petites intrigues. On serait possiblement passé à côté de ce chef-d’œuvre sans le concours de Fantasia.

Quand le visionnement d’un film t’égratigne et s’insère sous ta peau comme un parasite, c’est qu’il est puissant. Ce fut le cas pour moi de l’inoubliable Koko-di Koko-da qui réinvente le sens du mot ritournelle. Johannes Nyholm plonge habilement dans ce que Freud appelait «L’inquiétante étrangeté» et livre un long-métrage en tout point unique.

Véritable plat de résistance du festival, The Lodge de Severin Fiala, et Veronika Franz nous manipule avec leur scénario diabolique et ses scènes difficiles qui résonneront longtemps en nous. Quand le générique se met à défiler, les gens regardaient leurs voisins dans la salle pour s’assurer qu’ils étaient intacts.

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Josianne Massé

Cette année, Sator s’impose au sommet de ma liste des meilleurs films de cette édition du festival Fantasia. Ce film extrêmement personnel de Jordan Graham parvient à exploiter avec finesse et subtilité un sujet maintes fois abordé dans les films d’horreur et, plus particulièrement, dans la sélection de cette année.

J’ai aussi été captivée par 1BR qui raconte l’histoire d’une jeune fille qui ne veut pas déplaire aux autres (aux dépens de sa propre sécurité) et qui se retrouve dans une situation qui va rapidement dégénérer. Un film très anxiogène qui vous fera voir les complexes d’appartements autrement.

Finalement, difficile de faire un choix entre Little Monsters et Tone-Deaf, qui sont probablement les deux films qui m’ont le plus fait rire cette année. Dans le premier, on a une performance très charismatique de Lupita Nyong’o en parfaite enseignante face aux zombies alors que dans le second, Robert Patrick succombe à ses envies de tuer en se plaignant des milléniaux dans un film hilarant et disjoncté.

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Marc-Antoine Labonté

J’ai capoté sur It Comes. Le cinéaste Tetsuya Nakashima déconstruit le cinéma d’horreur japonais et aborde comme à son habitude le mensonge des apparences, s’attardant ici aux figures parentales traditionnelles nippones. Appuyé d’un montage intelligent, le film bouge à une vitesse effrénée et enchaîne les révélations jusqu’à sa finale qui se déroule sous des geysers de sang.

Côté rétro, j’ai pris toute une claque en découvrant Boxer’s Omen, film de la Shaw Brothers projeté en 35mm pour la première fois au Canada depuis 1983. Des combats de magie crasseux entre chamans rappellent les pires déviances de Lucio Fulci et de Cannibal Holocaust. Les excès grotesques inimaginables s’accumulent (quelqu’un mange son vomi 2 fois pour compléter un rituel maléfique) dans un film fou destiné à celleux qui pensent avoir tout vu.

Finalement, je dois mentionner Satanic Panic. Étrangement similaire à Ready or Not (que je trouve moins réussi), cette comédie met en scène une bande de satanistes sortis d’un épisode des Kardashians cherchant à sacrifier une pauvre livreuse de pizza pour rester riches. Un film doudou à la fois campy, touchant et gore qui m’a rappelé Death Becomes Her et que je souhaitais revoir à la seconde où il s’est terminé. On va se le dire, les combats de magie noire c’est awesome.

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Notre couverture Fantasia 2019

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