Lors de cette édition 2020 de Fantasia, on pourra voir l’acteur américain David Arquette dans le film 12 Hour Shift de Brea Grant, mais il est également le sujet central du percutant You Cannot Kill David Arquette, présenté en première canadienne ce soir au festival.
Dans ce dernier documentaire, on peut y voir l’acteur mener un combat contre ses démons en se plongeant dans un vigoureux entrainement pour pouvoir remonter sur le ring après plusieurs années. Il s’agit à la fois d’une lettre d’amour à l’univers de la lutte, mais également d’un portrait fascinant de l’artiste bien connu dans le monde de l’horreur pour avoir incarné le rôle du shérif Dewey dans la saga Scream de Wes Craven. L’acteur reprendra d’ailleurs prochainement son rôle dans le cinquième volet prévu, réalisé par Radio Silence.
Horreur Québec a eu la chance de s’entretenir avec lui pour en savoir un peu plus.
Horreur Québec: You Cannot Kill David Arquette représente une série de défis pour toi, dont celui d’aborder à l’écran certains problèmes de ta vie privée. Comment a-t-on réussi à te convaincre d’accepter ce projet?
David Arquette: C’était un peu mon idée au départ. J’ai pensé que mon retour comme lutteur pourrait être un bon sujet de documentaire. Ma femme est productrice sur le film et elle a fait du très bon travail, également.
HQ: Dans le film, la caméra te suit partout et si on y voit tes forces, on a aussi accès à des moments plus difficiles pour toi. Tu n’as jamais peur de te dévoiler autant?
DA: Je voulais prouver aux gens que je n’étais pas juste un acteur qui voulait faire de la lutte. Le documentaire était essentiel pour montrer mon implication et mon respect pour ce sport.
HQ: Dans le documentaire, ta femme Christina mentionne que si ton rôle dans Scream a été au début une bénédiction pour toi, c’est aussi devenu avec le temps une malédiction puisque ce rôle t’a marqué d’une étiquette t’empêchant d’avoir d’autres types de rôles. Alors pourquoi reviens-tu pour un cinquième film?
DA: Je serai de retour dans Scream 5 en effet. J’ai passé une dizaine d’années à passer des auditions sans succès. Ce n’est pas comme si je n’avais pas travaillé durant cette période. J’ai eu des opportunités grâce à des gens que je connaissais et savaient ce que je pourrais faire.
Malgré tout, pour moi Scream a été une bénédiction totale. Je suis très conscient des portes que le film a ouvert pour moi. De toute ma carrière, c’est le film ayant eu le plus de succès. Par-dessus tout, j’adore jouer le rôle de Dewey et je vais avoir la chance de le faire une fois de plus.
HQ: Comment te sens-tu à l’idée que Scream 5 sera le premier de la série qui ne sera pas tourné par Wes Craven?
DA: Je sais et c’est très triste. C’est pourtant un moyen également de propager son héritage comme cinéaste. L’équipe derrière Scream 5 est composée de très grands fans de Wes Craven, qui sont inspirés par lui.
HQ: Est-ce qu’il y a des choses que tu peux nous dire sur Scream 5?
DA: Ils viennent d’annoncer que Jenna Ortega se joignait à l’équipe. C’est une actrice fabuleuse avec qui j’ai joué dans Saving Flora. Ils essaient d’avoir de très bons acteurs. Il y aura Courtney Cox, avec qui j’ai hâte de rejouer. On espère aussi qu’ils vont convaincre Neve Campbell; ça me semble impératif. Elle est le cœur et l’âme de cette franchise.
HQ: Si tu espères le retour de Neve, je présume que tu n’as donc pas encore lu le scénario?
DA: (silence) Je ne peux rien dire à ce propos. J’aimerais pouvoir en parler, mais je dois être prudent.
HQ: Le film You Cannot Kill David Arquette est dédié à ton ami Luke Perry, récemment décédé. Dans une scène, on peut le voir inquiet te conduire à l’hôpital suite à un accident de lutte qui aurait pu être grave. Peux-tu nous parler de cette amitié?
DA: Il était très présent pour moi. Luke habitait dans notre maison lorsqu’il a obtenu son rôle dans Beverly Hills, 90210. C’était un membre de la famille. Il va toujours garder une place privilégié dans mon cœur. Il était aussi ami avec mon frère Alexis. Je n’avais pas eu la chance de le revoir depuis la mort d’Alexis. C’est merveilleux de penser que la lutte nous a réunis. Son fils, Jack Perry, est un lutteur exceptionnel selon moi. Luke était toujours là pour moi. Il a toujours été une personne avec une grande humanité
HQ: Dans le film, on te voit donner des spectacles de lutte dans les rues du Mexique et l’expérience semblait très enivrante.
DA: (Rires) Oui. Je ne savais absolument pas que certains lutteurs faisaient ça dans les rues et demandaient du change aux voitures. On m’a emmené là pour me montrer ce qu’ils faisaient. Ensuite, on m’a dit que je devais participer. Je commençais tout juste mon entraînement, mais j’ai donné mon maximum et je voulais qu’ils soient fiers de moi.
HQ: Penses-tu que ton entraînement intensif pourrait t’aider à réaliser plus de cascades dans de futurs films?
DA: Je voudrais surtout qu’on me voit différemment. Qu’on voit autre chose que le petit acteur comique. J’espère aussi que ça pourra aider les gens à voir la lutte différemment.
HQ: Au festival Fantasia, on pourra voir un autre film avec toi, 12 Hour Shift. Peux-tu nous en parler?
DA: Brea Grant est une réalisatrice formidable. Elle a écrit un très bon scénario qui, je l’espère, saura plaire aux festivaliers de Montréal. C’est une comédie d’horreur qui se déroule durant le quart de travail d’une infirmière. Ça été un grand plaisir de travailler sur ce film!
En attendant Scream 5, nous encourageons nos lecteurs à le redécouvrir durant le festival Fantasia avec You Cannot Kill David Arquette, diffusé ce lundi 24 août à 19h30, et 12 Hour Shift, présenté samedi dernier le 22 août en première, et à nouveau le jeudi 27 août prochain à 11h30.
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