Pour vous lecteurs, Josianne Massé, c’est un nom que vous voyez passer sur Horreur Québec de temps en temps. Pour notre rédacteur en chef Marc et moi, c’était un whole package. Une amie, une vraie de vraie amie, comme il s’en fait peu.
Des cheveux rose. Des lunettes de bibliothécaire. Une robe à pois. Un esprit vif et tranchant. Un sens de l’humour décapant. Un esprit critique et analytique qui nous a aidé plus d’une fois lorsqu’une phrase ou un titre nous rendait fous. Une troll qui trouvait les meilleurs/pires vidéos ridicules sur YouTube. Une fille qui amenait toujours des méchantes bonnes bouteilles de vin aux soirées. Quelqu’un avec qui on pouvait être soi-même.
Josianne a joint notre équipe en janvier 2018 quand son CV et sa critique de Get Out nous ont trop impressionnés pour qu’on laisse passer la chance de collaborer avec elle. Au fil du temps, elle nous a pondu un bon nombre de textes, des critiques de films et de séries aux quiz (vous vous demandez quel personnage de série d’horreur vous êtes? On a un quiz pour ça!). C’était quelqu’un dont la passion, la diligence et le professionnalisme attiraient la confiance. C’était aussi notre pro des titres qui fessent. Pendant presque trois ans, Josie a partagé son expertise avec Horreur Québec et nous a aidé à adopter des techniques de stratégie numérique nous permettant d’écrire des textes qui plairaient aux lecteurs autant qu’aux algorithmes. Ce n’est pas pour rien si, après la lecture du premier jet de ce texte, Marc m’a dit: «Maudit que j’aimerais que Josianne soit là pour le lire et l’approuver.»
À l’été 2018, alors que nous nous connaissions à peine, Josianne a appris que je revenais à Montréal et que je me cherchais un emploi. Même si nous n’étions pas encore amies, elle a mis les bouchées doubles, m’a présenté à son employeur, m’a bombardé d’offres d’emploi qui correspondaient à mon profil, m’a donné des pistes pour mieux «me vendre». Je me souviens bien de la fois où je l’ai appelé en pleine crise de panique avant une entrevue parce que je ne trouvais pas la fichue porte du bureau. «Téléphone-moi, ok?» Ça a été la première fois que j’ai entendu sa voix. Elle a ri de moi, mais sans malice. M’a guidé à travers l’immeuble et m’a donné un pep talk avant que je me lance. Disclosure: non, je n’ai pas eu la job. Mais si vous me permettez d’être quétaine, j’ai trouvé bien mieux que ça.
J’ai trouvé une amie qui m’a écouté quand j’en avais besoin, même quand ça allait mal; qui m’a aidé à patcher mes textes quand je manquais d’inspiration; qui m’envoyait des captures d’écran des pires commentaires à s’immiscer sous nos articles; qui n’a jamais manqué l’une de mes fêtes d’anniversaire parce qu’elle savait que c’était important… Il y a quelques années, une fois où, dans ma saoulerie, j’avais atteint le stade des «oh my godddd je t’aime tellllement», elle m’a appelé un Uber. Et vous savez le plus extraordinaire? Elle ne m’en a jamais reparlé, comme si ça ne s’était pas passé. This, my dear friends, is what you call a fucking lady.
Nous espérons que Josianne a trouvé la paix et le bonheur qui lui manquaient de son vivant. Nous espérons qu’elle savait à quel point nous l’aimions et l’estimions. Nous espérons ne plus jamais perdre de collègue ou d’ami dans des circonstances aussi tragiques. Nous espérons que ses proches trouvent le temps et les circonstances favorables pour traverser ce deuil et aller de l’avant.
Au nom de nous tous, merci, Josianne, d’avoir été un membre aussi phénoménal de l’équipe Horreur Québec.
Merci d’avoir été une amie extraordinaire.
Centre de prévention du suicide de Québec: 1-866-277-3553
Suicide Action: 1-833-456-4566
Équipe mobile Résolution: 514-351-9592
Tel-Jeunes (moins de 20 ans): 1-800-263-2266
Tel-Jeunes (assistance parents): 1-800-361-5085
Centre d’écoute et de référence Halte-Ami: 438-796-8701
Recovery Canada (soutien pour personnes à risque et proches des suicidés): 514-482-8344
Centre de référence du Grand Montréal: 211
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