Spell

[Critique] Spell: une impression de déjà vu

Note des lecteurs4 Notes
2.5
Note Horreur Québec

Après s’être écrasé en avion dans les Appalaches avec sa femme et ses enfants, un riche père de famille (Omari Hardwick) se réveille seul et blessé dans le grenier d’une humble demeure où il tentera de fuir une inquiétante femme (Loretta Devine) disant pouvoir le soigner, et ce, à l’aide d’une poupée vaudou construite de sa chair et de son sang. Le réalisateur de House at the End of the Street nous offre ici une rencontre entre Misery et Get Out, où plusieurs impressions de déjà vu sont au rendez-vous.

Spell affiche filmL’idée de marier ces deux films cultes n’était pas mauvaise, mais les références sont tellement grosses qu’on se demande s’ils n’ont pas essayé de masquer leur manque d’originalité en espèce «d’hommage». Qui sait? Malgré ce manque flagrant d’unicité au scénario, Spell offre de bons moments de tension et quelques belles trouvailles horrifiques. Jumelée à la direction photo de Jacques Jouffret (The Purge, Truth or Dare), la réalisation de Mark Tonderai reste convenable, mais aurait pu être un peu plus aventureuse et moins modeste compte tenu du propos.

S’il y a une chose dont on ne peut reprocher à ce nouveau thriller, c’est d’y avoir trouvé les interprètes appropriés. En dépit de son personnage unidimensionnel, Omari Hardwick (Kick-Ass, Army of the Dead) se donne corps et âme pour être le plus véridique et crédible possible dans des situations que le sont moins. Mais c’est surtout de Loretta Devine (Urban Legend, Horror Noire: A History of Black Horror) dont on se souviendra la plus dans la peau d’une Annie Wilkes maléfique et adepte de magie noire. Heureusement pour nous, elle y joue un rôle majeur, et ce, avec une justesse incroyable.

Spell film image

Le gros défaut du film est définitivement son scénario. Alors qu’on nous présente d’abord cette riche – et à peine sympathique – famille, on nous demande ensuite de ressentir un minimum d’empathie pour cet homme dont on se soucie que trop peu. Malgré son manque de nouvelles idées et une fin à s’arracher les yeux, Spell est, somme toute, un série B amusant et ridicule par moments, mais qui ne semble pas avoir la prétention d’être autrement.

Spell Trailer #1 (2020) | Movieclips Trailers

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