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[Fantasia 2018] The Nightshifter: conversation avec les morts

Note des lecteurs6 Notes
2.5
Note Horreur Québec

La bande-annonce faisait déjà tourner les têtes. Les fans de ses percutants et singuliers cours-métrages — à savoir Love from Mother Only et Ninjas (dont je me remets encore 7 ans plus tard) — l’attendaient avec impatience. Les programmateurs en parlaient dans les couloirs. Le cinéaste brésilien Dennison Ramalho venait enfin présenter son premier long-métrage The Nightshifter cette semaine à Fantasia en grande première mondiale!

On y suit les mésaventures de Stênio, un préposé à la morgue pour qui le mariage bat dangereusement de l’aile. L’homme possède un don bien spécial: il peut converser avec les défunts. Ces derniers lui révèlent des secrets entourant leurs existences, mais également les circonstances de leurs décès. Lorsque Stênio trahira l’un de ces secrets, la damnation des morts s’abattra sur lui et sa petite famille.

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Inspiré et adapté des histoires d’un véritable employé de morgue du Brésil, The Nightshifter promettait un spectacle lourd, brutal et difficile à regarder; il n’en est rien. Les cadavres et autres membres abondent, mais le film est davantage ancré dans le surnaturel. À ce sujet, Ramalho opte pour un rendu en 3D par dessus les visages des corps pour faire parler ses morts. Le résultat étrange est particulièrement réussi et beaucoup plus efficace qu’un acteur couché, qui «joue» au mort.

Mais si la réalisation nous présente différentes bonnes idées de la sorte, le scénario tire pour sa part dans tous les sens. Lorsque l’histoire évolue à mi-chemin vers une vengeance spectrale, les scènes défilent sans rythme et nous présentent un fourre-tout d’images prévisibles et parfois même clichées. Pourquoi cette scène avec les fils rasoirs? Pourquoi celle où un personnage se réveille à la morgue, victime de catalepsie? Parce que le cinéaste «en a entendu parlé» et que ça lookait bien dans son film… Mais toutes ces idées n’apportent rien au récit et le temps, lui, devient plutôt long. On aurait pu, à la place, développer les personnages des enfants par exemple, qui s’avèrent plutôt accessoires.

Le film se termine néanmoins sur un bon coup, que le créateur a maintenant l’intention de développer en série télévisée. Le format conviendra peut-être davantage à la multitude de thèmes qu’il désire aborder avec cette histoire.

 

Horreur Québec
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