the craft legacy

[Critique] «The Craft: Legacy»: mes sorcières mal-aimées

Note des lecteurs2 Notes
Points forts
Points faibles
1.5
Note Horreur Québec

Arrivée dans un nouveau quartier, la jeune Lily (Cailee Spaeny) — accompagnée de sa mère — devra non seulement s’intégrer à une nouvelle famille, mais également à une nouvelle école où elle fera la connaissance de trois adolescentes aux pouvoirs uniques. C’est presque 25 ans plus tard que le classique The Craft obtient son reboot, gracieuseté des studios Blumhouse.

Capable du meilleur (Halloween (2018)) comme du pire (The Lie), la compagnie de production prenait un énorme risque en ramenant ce film culte qui a marqué toute une génération. Malheureusement, The Craft: Legacy (Magie noire: les nouvelles sorcières) appartient sans aucun doute à la deuxième catégorie. C’est l’actrice Zoe Lister-Jones qui signe ce «nouveau» scénario en plus de le mettre en images. Reprenant plusieurs scènes de son prédécesseur, aucune n’arrive à la hauteur de l’original. Un peu d’imagination et de renouveau auraient été de mise.

The craft legacy affiche film

Encore à ses premières armes en tant que réalisatrice, le peu d’expérience de Lister-Jones se fait rapidement sentir. Sa réalisation sans saveur n’aide pas à faire passer son histoire plutôt vide et bourrée de personnages superflus complètement inutiles au récit. Outre celui de Lily, les trois autres protagonistes sont totalement laissées au rancard. À aucun moment le spectateur ne se retrouve seul avec l’une d’entre elles afin d’en connaître un peu plus sur leurs intérêts, leur personnalité, leurs problèmes. Un développement de personnages assez bâclé, merci.

La réalisation visiblement féministe dans l’âme exploite le sujet au maximum, jusqu’à sa bande sonore exclusivement de chanteuses. Alors que la version de 1996 mettait parfaitement de jeunes femmes en position de pouvoir, nous avons droit ici à plusieurs messages écrit au crayon gras, souligné et en italique, alors que l’ensemble peut parfois manquer de subtilité. Un équilibre aurait été apprécié, alors que le tout devient rapidement lourd et lassant.

La distribution est probablement le point fort du film. Égaux à eux-mêmes, David Duchovny (The X-Files), Michelle Monaghan (Mission: Impossible – Fallout) sont les têtes d’affiche, mais c’est Cailee Spaeny (Bad Times at the El Royale) qui sort aisément du lot; assez convaincante dans le rôle principal.

Avec ses effets spéciaux gênants, ses personnages vite oubliés, sa réalisation drabe et ses airs de téléfilm, The Craft: Legacy ne réussit pas à charmer qui que ce soit. Outre les étonnantes 30 dernières secondes, on ne se retrouve jamais à être surpris, apeuré ou même amusé. Même la nouvelle génération se tournera probablement vers le film original, beaucoup plus horrifiant, divertissant et ensorcelant.

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