La Quinceanera

[Fantasia 2018] La Quinceañera: les femmes au pouvoir

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3.5
Note Horreur Québec

Une quinceañera, pour votre information, est une célébration traditionnelle latine qui souligne le passage vers l’âge adulte des filles lors de leur quinzième anniversaire de naissance. Et comme Gigi Saul Guerrero (El GiganteBarbarous Mexico) n’a jamais eu sa quinceañera, elle en a créé toute une pour Alejandra Santos, le personnage de la première saison sa websérie de 7 épisodes, qu’on a pu binge-watcher vendredi dernier à Fantasia.

Alejandra se prépare un peu à contre-coeur pour les célébrations de ses 15 ans, mais lors de la fête, les membres d’un cartel font irruption parmi les amis et membres de la famille invités. Son entrée dans le monde des adultes sera des plus sanglantes.

MV5BNGY3ZDQ1ODktNDQzNS00NDBlLWExZWMtNzIxNTAwMTViNWYwXkEyXkFqcGdeQXVyNDU0MDk5ODA@. V1 SY1000 CR006571000 ALEt du sang, il y en a eu! Fidèle à son style, la cinéaste et le co-créateur, le scénariste Shane McKenzie, nous offrent avec La Quinceañera un joli carnage. Les gorges s’ouvrent et les têtes volent dans cette fête interrompue, destinée principalement à célébrer la femme forte et en contrôle. Trois générations de demoiselles s’entraident ici mutuellement pour survivre. Et en tant que spectateur, leur vengeance est plutôt satisfaisante à voir. Mais attention, toutes les femmes ne sont pas nécessairement vertueuses ou sans tache dans ce rape and revenge d’inspiration mexicaine. Le clan des méchants est dirigé par une dame sans pitié, qui vient nous offrir une variation intéressante dans le sous-genre très populaire ces dernières années.

La production nous offre des personnages on ne peut plus caricaturaux: le truand mexicain (fun fact: l’acteur vient de Rivière-des-Prairies!), sa soeur sexy et féroce, la grand-mère bad ass, mais tout cela est entendu, convenu et souligné, parfois au crayon gras alors que la réalisation fait même ressortir certains de leurs dialogues colorés en les inscrivant à l’écran. Ce style BD cadre d’ailleurs plutôt bien avec le format de la mini-série, découpée en segments de 8 minutes chaque.

Gigi Saul Guerrero est l’une des nos trop rares cinéastes féminines de genre. Offrez-lui rapidement un budget intéressant et une équipe de choix pour qu’elle puisse enfin nous pondre son premier véritable long-métrage. Avec son talent et son audace, on prédit un succès assuré!

Horreur Québec
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